Les réglementations européennes concernant les produits chimiques sont en constante évolution et nous imposent de repenser notre manière de concevoir et de produire. Ce projet concerne la substitution d’un polyuréthane (PU) en solution dans le solvant diméthylformamide, classé CMR.
Ce polymère est mis en œuvre pour la fabrication de films utilisés pour une application de personnalisation textile, plus connue sous le nom de flocage. Ces films sont ensuite collés sur des vêtements à l’aide d’un adhésif. L’interface entre les films PU et l’adhésif est caractérisée ainsi que leurs propriétés de surface. L’objectif est la compréhension du phénomène d’adhésion principal afin d’identifier les leviers permettant de former l’interface la plus résistante possible. Plusieurs hypothèses sont étudiées : diffusion des chaînes macromoléculaires, physico-chimie et ancrage mécanique. La formation d’une structure semi-IPN par une réaction de post-réticulation, unique moyen de modifier l’organisation macromoléculaire de polymères commerciaux, permet l’optimisation simultanée de l’adhésion et du caractère hydrophobe des films PU, deux paramètres clefs du cahier des charges. Des mesures mécaniques couplées à des analyses allant de la masse à l’extrême surface des polymères ont permis de montrer que la rugosité de surface est principalement responsable de cet optimum, faisant écho à l’hypothèse de l’ancrage mécanique.
Les alternatives proposées ont été testées et évaluées en milieu industriel. Enfin, une analyse de cycle de vie est menée sur le système solvanté de référence et sur le nouveau produit développé pour quantifier les gains et pertes de cette substitution sur la santé humaine et l’environnement.